Sa vie a été marquée par une volonté constante de faire coïncider son métier de médecin et sa conviction profonde que l’être humain est un tout dont il faut considérer chacun des aspects avec une égale et bienveillante attention.
Les hommes, les femmes, les enfants peuvent malheureusement se trouver en butte aux maladies mais le médecin se doit avant tout de préserver leur intégrité physique et morale non seulement en défendant leur droit à la santé mais aussi leur droit à l’éducation, leur droit à un développement sain, leur droit à la vie.
Toute l’existence du professeur Belkhenchir a été une illustration de cette conviction : depuis le moment où, jeune médecin à Douéra en 1967, il n’a cessé de se tenir aux cotés de la population du village, jusqu’à cet hôpital de Birtraria (El Biar) où il a perdu la vie le 10 octobre 1993 et où il luttait chaque jour aussi bien pour la santé des petits malades que pour leur droit à être des personnes, leur droit à une scolarisation normale, leur droit aux loisirs, leur droit au bonheur…
Constamment sur la brèche dans le combat pour la dignité de l’Homme, il n’a pas ménagé ses efforts pour dénoncer les atteintes à l’intégrité physique et morale de ce dernier par le biais du comité algérien contre la torture qu’il a animé dès octobre 1988 jusqu’à la veille même de sa mort, de même qu’il a toujours répondu présent aux cotés des femmes luttant pour leurs droits de citoyennes notamment lors de la célébration du 8 mars.
(N.B. : l’hôpital Birtraria où il a dirigé le service de pédiatrie et où il est mort porte son nom)